Art Thérapie Lyon

Art-thérapie Lyon

Qu’est ce que l’art thĂ©rapie ?

L’art-thĂ©rapie utilise les mĂ©dias artistiques, le processus crĂ©atif et l’Ɠuvre d’art qui en rĂ©sulte comme un processus thĂ©rapeutique et de guĂ©rison.

Les clients – jeunes, vieux et intermĂ©diaires – sont en mesure d’explorer leurs sentiments, de rĂ©concilier les conflits Ă©motionnels, de favoriser la conscience de soi, de gĂ©rer le comportement, de dĂ©velopper des compĂ©tences sociales, d’amĂ©liorer l’orientation vers la rĂ©alitĂ©, de rĂ©duire l’anxiĂ©tĂ© et d’augmenter l’estime de soi.

L’art-thĂ©rapie est pratiquĂ©e dans les domaines de la santĂ© mentale, de la rĂ©adaptation, de la mĂ©decine, de l’Ă©ducation et de la mĂ©decine lĂ©gale – ainsi que dans les cabinets privĂ©s, les ateliers et les petits groupes. Les clients viennent de tous les horizons et sont confrontĂ©s Ă  toute une sĂ©rie de dĂ©fis. Les individus, les couples, les familles et les groupes peuvent tous bĂ©nĂ©ficier de diffĂ©rents formats d’art-thĂ©rapie.

L’art-thĂ©rapie est un traitement efficace pour les personnes souffrant de troubles du dĂ©veloppement, mĂ©dicaux, Ă©ducatifs, sociaux ou psychologiques. L’un des principaux objectifs de l’art-thĂ©rapie est d’amĂ©liorer ou de rĂ©tablir le fonctionnement du client et son sentiment de bien-ĂȘtre personnel.

Les art-thĂ©rapeutes sont formĂ©s Ă  la fois Ă  l’art et Ă  la thĂ©rapie. Le processus n’est pas une leçon d’art – il est fondĂ© sur la connaissance du dĂ©veloppement humain, des thĂ©ories psychologiques (dont la psychologie des couleurs) et des techniques de conseil.

exemple d'art thérapie à lyon

Quand l’art thĂ©rapie est-elle utilisĂ©e ?

L’art-thĂ©rapie aide les enfants, les adolescents et les adultes Ă  explorer leurs Ă©motions, Ă  amĂ©liorer leur estime de soi, Ă  gĂ©rer les dĂ©pendances, Ă  soulager le stress, Ă  amĂ©liorer les symptĂŽmes d’anxiĂ©tĂ© et de dĂ©pression et Ă  faire face Ă  une maladie physique ou Ă  un handicap. Les art-thĂ©rapeutes travaillent avec des individus, des couples et des groupes dans divers contextes, notamment dans le cadre de consultations privĂ©es, d’hĂŽpitaux, de centres de bien-ĂȘtre, d’Ă©tablissements correctionnels, de centres pour personnes ĂągĂ©es et d’autres organisations communautaires. Aucun talent artistique n’est nĂ©cessaire pour que l’art-thĂ©rapie rĂ©ussisse, car le processus thĂ©rapeutique n’est pas axĂ© sur la valeur artistique du travail, mais plutĂŽt sur la recherche d’associations entre les choix crĂ©atifs effectuĂ©s et la vie intĂ©rieure du client. L’Ɠuvre d’art peut ĂȘtre utilisĂ©e comme un tremplin pour rĂ©veiller des souvenirs et raconter des histoires qui peuvent rĂ©vĂ©ler des messages et des croyances de l’inconscient.

À quoi s’attendre avec l’art thĂ©rapie ?

Comme pour toute forme de thĂ©rapie, votre premiĂšre sĂ©ance consistera Ă  parler au thĂ©rapeute des raisons pour lesquelles vous souhaitez trouver de l’aide et Ă  apprendre ce que le thĂ©rapeute a Ă  vous offrir. Ensemble, vous Ă©laborerez un plan de traitement qui comprendra la crĂ©ation d’une Ɠuvre d’art. Une fois que vous aurez commencĂ© Ă  crĂ©er, le thĂ©rapeute pourra, parfois, simplement observer votre processus pendant que vous travaillez, sans interfĂ©rence ni jugement. Lorsque vous avez terminĂ© une Ɠuvre d’art – et parfois pendant que vous y travaillez encore – le thĂ©rapeute vous posera des questions sur ce que vous ressentez par rapport au processus artistique, sur ce qui a Ă©tĂ© facile ou difficile dans la crĂ©ation de votre Ɠuvre d’art, et sur les pensĂ©es ou les souvenirs que vous avez pu avoir pendant que vous travailliez. En gĂ©nĂ©ral, le thĂ©rapeute vous demandera de parler de votre expĂ©rience et de vos sentiments avant de vous faire part de ses observations.

Comment fonctionne l’art thĂ©rapie ?

L’art-thĂ©rapie est fondĂ©e sur la conviction que l’expression de soi par la crĂ©ation artistique a une valeur thĂ©rapeutique pour ceux qui guĂ©rissent ou qui cherchent Ă  mieux se comprendre et Ă  mieux connaĂźtre leur personnalitĂ©. Selon l’American Art Therapy Association, les art-thĂ©rapeutes sont formĂ©s pour comprendre les rĂŽles que la couleur, la texture et les diffĂ©rents mĂ©dias artistiques peuvent jouer dans le processus thĂ©rapeutique et comment ces outils peuvent aider Ă  rĂ©vĂ©ler ses pensĂ©es, ses sentiments et ses dispositions psychologiques. L’art-thĂ©rapie intĂšgre la psychothĂ©rapie et une certaine forme d’arts visuels en tant que forme de thĂ©rapie spĂ©cifique et autonome, mais elle est Ă©galement utilisĂ©e en combinaison avec d’autres types de thĂ©rapie.

Un art-thérapeute peut utiliser diverses méthodes artistiques, notamment le dessin, la peinture, la sculpture et le collage, avec des clients allant des jeunes enfants aux personnes ùgées.

ï»ż Les clients qui ont subi un traumatisme Ă©motionnel, de la violence physique, des abus domestiques, de l’anxiĂ©tĂ©, de la dĂ©pression et d’autres problĂšmes psychologiques peuvent bĂ©nĂ©ficier d’une expression crĂ©ative.

Les bureaux de patients hospitalisĂ©s, les bureaux privĂ©s de santĂ© mentale, les Ă©coles et les organisations communautaires sont autant de lieux possibles oĂč des services d’art-thĂ©rapie peuvent ĂȘtre proposĂ©s. Voici quelques exemples de lieux spĂ©cifiques oĂč l’art-thĂ©rapie peut avoir lieu :

  • les hĂŽpitaux
  • Centre de bien-ĂȘtre
  • Établissements pĂ©nitentiaires
  • Centres communautaires
  • Bureaux de thĂ©rapie privĂ©s
  • Centres pour personnes ĂągĂ©es
  • Ateliers d’art
  • Les refuges pour femmes
  • Les refuges pour sans-abri
  • Écoles primaires et secondaires
  • CollĂšges et universitĂ©s
  • Centres de traitement rĂ©sidentiels
  • Foyers de groupe

Les gens se demandent souvent en quoi une sĂ©ance d’art-thĂ©rapie diffĂšre de la classe d’art moyenne.

Lorsqu’un cours d’art est axĂ© sur l’enseignement d’une technique ou la crĂ©ation d’un produit fini spĂ©cifique, l’art-thĂ©rapie consiste davantage Ă  laisser le client se concentrer sur son expĂ©rience intĂ©rieure3. Les clients sont encouragĂ©s Ă  crĂ©er un art qui exprime leur monde intĂ©rieur plutĂŽt que de faire quelque chose qui est une expression du monde extĂ©rieur.

lyon art thérapeute pinceau

Questions frĂ©quentes sur l’art thĂ©rapie :

Faut il savoir dessiner ou peindre pour faire de l’art thĂ©rapie ?

Ne soyez pas trop prompt Ă  considĂ©rer l’art-thĂ©rapie comme un outil utile, mĂȘme si vous ne vous considĂ©rez pas nĂ©cessairement comme un artiste. Un professeur de thĂ©rapies artistiques crĂ©atives de l’universitĂ© Drexel a constatĂ© que parmi 39 adultes, le fait de faire une activitĂ© artistique pendant 45 minutes rĂ©duisait le stress, quelle que soit la capacitĂ© artistique. Les chercheurs ont enregistrĂ© les niveaux de cortisol, une hormone liĂ©e au stress, des participants avant et aprĂšs une activitĂ© artistique et ont constatĂ© des baisses significatives. Environ 75 % des patients prĂ©sentaient des taux de cortisol plus faibles aprĂšs l’activitĂ©.

Les rĂ©sultats ont montrĂ© que l’activitĂ© artistique Ă©tait particuliĂšrement utile pour les jeunes participants. (Les membres de l’Ă©tude avaient entre 18 et 59 ans.) Les chercheurs suggĂšrent que cette corrĂ©lation pourrait ĂȘtre due au fait que les jeunes gens sont moins susceptibles d’avoir trouvĂ© d’autres mĂ©thodes pour faire face au stress et aux dĂ©fis que les participants plus ĂągĂ©s.

Malheureusement, mĂȘme si l’art-thĂ©rapie semble ĂȘtre efficace pour lutter contre le stress, elle peut ĂȘtre difficile d’accĂšs. Si les programmes d’art-thĂ©rapie sont facilement accessibles dans les hĂŽpitaux et autres Ă©tablissements hospitaliers, il peut ĂȘtre difficile de les obtenir avec une assurance pour les patients externes. Bien qu’il soit certainement possible de faire de l’art par soi-mĂȘme, la participation d’un art-thĂ©rapeute au processus aide Ă  interprĂ©ter et Ă  trouver une signification Ă©motionnelle plus profonde dans ce qui est créé.

Au moins certains art-thĂ©rapeutes aimeraient proposer leurs services Ă  un prix abordable, quel que soit leur statut en matiĂšre d’assurance. Toutefois, pour gagner leur vie, les art-thĂ©rapeutes doivent limiter le nombre de clients Ă  faible revenu ou sans frais qu’ils prennent en charge. Comme l’indique l’article, « les listes d’attente ne sont pas rares en art-thĂ©rapie ». Les exigences en matiĂšre de licence peuvent Ă©galement s’avĂ©rer difficiles pour les art-thĂ©rapeutes exerçant dans certains États.

L’art-thĂ©rapie pourrait se rĂ©pandre dans le monde entier en tant qu’outil de santĂ© et de bien-ĂȘtre. Prenez l’histoire d’une femme roumaine, Raluca Oprescu, qui a introduit cette pratique dans le pays d’Oman. Selon Raluca Oprescu, l’art-thĂ©rapie utilise « la crĂ©ativitĂ© comme plate-forme » pour aider les gens Ă  prendre conscience de leurs Ă©motions et de leurs pensĂ©es intĂ©rieures.

Qui interprĂšte l’Ɠuvre d’art-thĂ©rapie du client ?

C’est au client de dĂ©cider de la signification de son Ɠuvre d’art. Les art-thĂ©rapeutes sont spĂ©cialement formĂ©s pour regarder les Ɠuvres d’art avec curiositĂ© et pour poser des questions qui peuvent aider le client Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  ce que l’Ɠuvre d’art signifie pour lui. L’Ɠuvre d’art est un point de dĂ©part pour que l’art-thĂ©rapeute et le client explorent ensemble et Ă©tablissent des liens avec les expĂ©riences du client en dehors des sĂ©ances d’art-thĂ©rapie.

Quel genre d’art-thĂ©rapie le client fera-t-il ?

Les matĂ©riaux et les tĂąches artistiques seront diffĂ©rents selon l’Ăąge et les expĂ©riences actuelles du client, mais vous pouvez vous attendre Ă  rencontrer toutes sortes de choses comme du papier, des crayons, des marqueurs, des pastels, de la peinture, du tissu, de l’argile, des matĂ©riaux recyclĂ©s, des aquarelles et bien sĂ»r des paillettes !

L’histoire et le dĂ©veloppement de l’art thĂ©rapie

L’art a Ă©tĂ© utilisĂ© comme un moyen de communication, d’expression, d’interaction de groupe, de diagnostic et de rĂ©solution des conflits tout au long de l’histoire. Depuis des milliers d’annĂ©es, les cultures et les religions du monde entier ont intĂ©grĂ© l’utilisation d’idoles et de charmes sculptĂ©s, ainsi que de peintures et de symboles sacrĂ©s, dans le processus de guĂ©rison. L’Ă©tablissement de l’art-thĂ©rapie en tant qu’approche thĂ©rapeutique unique et publiquement acceptĂ©e n’a eu lieu que rĂ©cemment, au milieu du XXe siĂšcle. L’Ă©mergence de l’art-thĂ©rapie en tant que profession est apparue indĂ©pendamment et simultanĂ©ment aux États-Unis et en Europe.

Le terme « art-thĂ©rapie » a Ă©tĂ© créé en 1942 par l’artiste britannique Adrian Hill, qui a dĂ©couvert les bienfaits de la peinture et du dessin pour la santĂ© alors qu’il se remettait de la tuberculose. Dans les annĂ©es 1940, plusieurs Ă©crivains dans le domaine de la santĂ© mentale ont commencĂ© Ă  dĂ©crire leur travail avec les personnes en traitement comme de l' »art-thĂ©rapie ». Comme il n’y avait pas de cours ou de programmes de formation officiels en art-thĂ©rapie Ă  cette Ă©poque, ces prestataires de soins Ă©taient souvent formĂ©s dans d’autres disciplines et supervisĂ©s par des psychiatres, des psychologues ou d’autres professionnels de la santĂ© mentale.

Qui est Adrian Hill ?

Adrian Hill, fondateur britannique de l’Art ThĂ©rapie

Adrian Hill, la tuberculose et l’art-thĂ©rapie

Adrian Keith Graham Hill est considĂ©rĂ© par beaucoup comme le fondateur de l’art-thĂ©rapie. Le livre de Hill, intitulĂ© Art Versus Illness, publiĂ© en 1945, documente la naissance de ce domaine. Alors qu’il se remettait de la tuberculose dans un sanatorium, Hill a surmontĂ© son ennui par le « simple acte de dessiner » (Hill, 1945, p.14).

Il écrit :

« Je suis devenu… un compositeur diligent et tranquille de productions prĂ©cises au crayon, chacune d’entre elles, dans les termes de mon mĂ©dium restreint, cherchant Ă  exprimer mes rĂ©actions personnelles Ă  l’irrĂ©alitĂ© de mon existence » (Hill, 1945, p.14).

Pour Hill, l’art est devenu un moyen de passer le temps et de transmettre son mĂ©contentement face Ă  sa situation actuelle.

tableau art thérapie de Adrian Hill

En tant que patient externe, Hill a commencĂ© Ă  voir son premier « patient » – un homme nommĂ© Bert. Les deux hommes se rencontrent pour discuter de leurs projets artistiques, sur la suggestion du mĂ©decin de Hill (Hill, 1945, p.21-3). Ce n’est qu’en 1942, alors que Hill enseignait l’art Ă  un petit groupe de patients en convalescence de la tuberculose au sanatorium, qu’il envisagea le potentiel de sa pratique :

“
Je commençais Ă  visualiser une nĂ©buleuse panacĂ©e pour l’ennui, une forme d’Ă©vasion qui allierait les vertus d’une valeur crĂ©ative et curative » (Hill, 1945, p.28).

Il propose ensuite de lancer un vĂ©ritable programme d’art-thĂ©rapie au sanatorium (Hill, 1945, p.29). Il en parla aux patients intĂ©ressĂ©s :

« Être heureux d’ĂȘtre occupĂ© est Ă  tout moment un don des dieux, et dans une pĂ©riode de longue convalescence, c’est une grĂące salvatrice positive… Le germe de l’art, une fois qu’il est fermement implantĂ© dans l’esprit et le cƓur, est bien plus difficile Ă  dĂ©loger qu’un autre germe avec lequel vous ĂȘtes tous plus familiers. En effet, le premier germe peut aider Ă©normĂ©ment Ă  bannir le second ». (Hill, 1945, p.30)

La thĂ©rapie artistique moderne est fondĂ©e sur le principe fondamental selon lequel l’art peut guĂ©rir. Hill a reconnu son potentiel auprĂšs des soldats qui se remettaient de la tuberculose pendant la premiĂšre guerre mondiale. Hill a employĂ© de nombreuses tactiques afin d’engager les patients et d’augmenter leur apprĂ©ciation de l’art (Hill, 1945, p.33-47). Pour les artistes novices, Hill les encourageait Ă  faire des gribouillis. Cette simple tĂąche les aidait Ă  acquĂ©rir des compĂ©tences fondamentales et Ă  accroĂźtre leur confiance en leurs capacitĂ©s (Hill, 1945, p.35-6). Le degrĂ© d’aptitude artistique des patients variait grandement, et Hill a rĂ©pondu Ă  chacun de leurs besoins individuellement (Hill, 1945, p. 33-40).

Au dĂ©but, beaucoup d’entre eux apprĂ©hendaient l’art-thĂ©rapie, mais Hill a rĂ©ussi Ă  promouvoir chez chacun des patients une apprĂ©ciation de l’art et Ă  les guĂ©rir de leurs prĂ©jugĂ©s – ainsi que de leurs maladies corporelles (Hill, 1945, p.51-8). Pour un patient en particulier, un jeune aviateur canadien qui approchait de la mort, l’art s’est avĂ©rĂ© ĂȘtre une activitĂ© stimulante et curative. Hill affirme qu’en encourageant ce jeune homme Ă  s’essayer Ă  l’aquarelle, il a en fait prolongĂ© sa vie (1945, p.59-63).

Adrian Hill a inventĂ© le terme « art-thĂ©rapie » en 1942. Bien que son travail ait connu des dĂ©buts modestes, l’influence de Hill s’est Ă©tendue Ă  mesure que de plus en plus de gens se sont joints Ă  lui pour promouvoir la guĂ©rison par les arts. Au milieu des annĂ©es 1940, l’Association nationale pour la prĂ©vention de la tuberculose a mis en place un programme d’art-thĂ©rapie dans plus de soixante-dix hĂŽpitaux et sanatoriums (Hill, 1945, p.105). Mais ce n’Ă©tait que le dĂ©but de la vision de Hill. En 1964, la British Association of Art Therapists a Ă©tĂ© fondĂ©e. Hill, avec d’autres membres influents du domaine, a jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans l’ouverture de la voie aux gĂ©nĂ©rations futures d’art-thĂ©rapeutes. Selon Geoffrey Marshall, le travail de Hill Ă©tait un « instrument pour le traitement de la maladie et la prĂ©vention du malheur » (Hill, 1945, p.vi). Aujourd’hui, Adrian Hill sert d’inspiration Ă  tous ceux qui souhaitent surmonter une maladie avec un peu de conseils et de crĂ©ativitĂ©.

palette de couleur et pinceau pour art thérapie

Parcours d’un art-thĂ©rapeute

Bonjour Je m’appelle Alex et j’ai 36 ans. Ma passion pour le dessin est apparue dĂšs mon plus jeune Ăąge et je dois dire que j’ai eu cette fibre artistique grĂące Ă  ma grand mĂšre qui Ă©tait peintre. J’ai toujours Ă©tĂ© en grande admiration devant ses Ɠuvres en me disant qu’un jour j’aimerais faire la mĂȘme chose. D’ailleurs, elle m’a beaucoup encouragĂ©.

AprĂšs mes Ă©tudes en Suisse ou je suis nĂ©e, j’ai suivi une formation de design publicitaire Ă  Zurih pendant 4 ans.

IL y a 7 ans, j’ai dĂ©couvert l’art thĂ©rapie. Cette dĂ©couverte a beaucoup influencĂ© mon parcours artistique en modifiant et libĂ©rant ma maniĂšre de crĂ©er et de ressentir les couleurs et les formes. Elle a aussi remuĂ©, confirmĂ©, remis en question, dĂ©voilĂ© et dĂ©couvert certains choses en moi. C’est une aventure passionnante et interminable
.

Peu aprĂšs en 2006 j’ai entrepris une formation pour devenir art thĂ©rapeute.  Avec une Ă©cole privĂ© Ă  Lyon : Puzzle, Association rĂ©gionale d’art thĂ©rapie Nord-Pas-de-Calais.

J’ai effectuĂ© plusieurs stages en clinique psychiatrique et dans des centres thĂ©rapeutiques auprĂšs d’un Art ThĂ©rapeute, psychiatres et psychologues.

Concernant ma formation j’ai choisi comme spĂ©cialisation l’art plastique avec une orientation dans l’utilisation du masque comme objet mĂ©diateur et la mise en scĂšne théùtrale.

J’interviens depuis plus de quatre ans auprĂšs de l’association des restaurant du cƓur avec un atelier crĂ©atif. Le but de ces ateliers est de favoriser l’apprentissage de la langue et l’écriture par les mĂ©dias artistique Ă©tayer par l’art thĂ©rapie.« C’est par un autre chemin  ludique et crĂ©ative qu’on arrive Ă  favoriser l’apprentissage ».

Par ailleurs j’interviens aussi rĂ©guliĂšrement dans les Ă©coles primaires pour des ateliers d’art plastique, et  je propose des ateliers d’art plastique et d’art thĂ©rapie dans le cadre de l’association EXPRESSIONS COLOREES pour enfants adolescents et adultes.

L’art thĂ©rapie aujourd’hui:

j’essaye de partager mes expĂ©riences avec d’autres personnes, curieuses de dĂ©couvrir leur propre crĂ©ativitĂ©, en les accompagnant durant cette expĂ©rience unique. Je propose ce travail durant les ateliers de crĂ©ation libre au sein de l’association Expressions ColorĂ©es et dans un cadre thĂ©rapeutique en individuel ou en groupe.

Dans ce travail il est  nĂ©cessaire de faire confiance aux possibilitĂ©s de chacun. C ‘est cette conviction que chaque personne est capable de trouver en soi cette crĂ©ativitĂ© transformatrice qui m’a donner envie de m’impliquer dans cette relation d’aide oĂč le lien entre le thĂ©rapeute et la personne crĂ©atrice est basĂ© sur une confiance mutuelle.

Ses Formations art thérapie et autres pratiques holistiques:

TARA VERTE, Association d’art therapie Ă  Paris  »stage autour du conte du Graal. Theatre, Danse, Art plastiques. Novembre 2011 Travail en art thĂ©rapie autour de la symbolique du conte du Graal Ă  travers diffĂ©rents media.

INFIPP Centre de Formation Lyon / « Les marionnettes comme mĂ©diateur thĂ©rapeutique ». Septembre 2010. Exploration de l’espace jeu avec l’objet.

INFIPP Centre de Formation Lyon / « S’exprimer avec l’argile ». Juin 2010- Animer un atelier de modelage Ă  vise thĂ©rapeutique

ARTS EN SCENE Centre pour le théùtre et la danse Ă  Lyon. Mars 2009 – Corps, voix, improvisation et Sound-painting. Oct. 2008 – Corps et Voix : cette formation est basĂ© sur la voix et le corps. Un voyage dans les territoires de la voix et du corps pour mieux se connaĂźtre et s’exprimer autrement. DĂ©veloppent artistique et personnel. Nov 2007 – Textes et Improvisations : Il s’agissait d’un travail sur les techniques de jeu, d’interprĂ©tation, ressenti et expression des Ă©motions.

PROFAC /Centre de Formation et Recherches en Art ThĂ©rapie Ă  Arles (Formateur : Docteur en psychologie clinique et Art ThĂ©rapeute : Jean-Pierre Royol). Mars 2007 –  « Masque comme objet mĂ©diateur «. CrĂ©ation de plusieurs masques avec des techniques diffĂ©rentes et la mise en scĂšne du masque.

PUZZLE /Association RĂ©gionale d’art thĂ©rapie Nord Pas de Calais/ Ă  Lille. 2006 – 2009 Formation en art thĂ©rapie

JOHANNES GUTENBERG SCHULE (Stuttgart / Allemagne). 1992 -1996 Etudes de graphisme / design publicitaire

Développement personnel:

1er dĂ©grĂ©e de REIKI : (mĂ©thode de travail Ă©nergĂ©tique douce qui aide Ă  soigner le physique, le mental et l’équilibre Ă©motionnel)

avec Serge Galiffet à La Bùti Montgascon, en février 2011.

2eme dégrée de REIKI:

avec Serge Galiffet Ă  La BĂąti Montgascon, en juin 2011.

3eme dégrée de REIKI :

avec Diane Escoffier à la Bùti Montgascon, en décembre 2011

encore un petit mot





en  tant qu’art thĂ©rapeute , on ne peut s’occuper de l’imaginaire des autres si on ne connait pas le sien. C’est pourquoi il m’est important de travailler constamment sur moi-mĂȘme, de me remettre en question, dĂ©couvrir mon imaginaire et ĂȘtre Ă  l’écoute pour pouvoir avancer et ne pas transmettre des vĂ©ritĂ©s toutes faites. C’est un travail sans fin ou l’expĂ©rience est la meilleur rĂ©compense.

Ce sont les effets positifs de mes expĂ©riences personnelles en art thĂ©rapie et les expĂ©riences des personnes participant Ă  mes ateliers, qui me confirment l’importance de ce travail thĂ©rapeutique. Ils resteront le moteur de mes dĂ©marches, autant personnelles que professionnelles.

Neuroscience et art thérapie

Les avancĂ©es dans le domaine des neurosciences peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour soutenir la recherche scientifique et les meilleures pratiques dans la profession de l’art-thĂ©rapie. Voici une partie traduite de cet article : https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fnhum.2019.00159/full Ă  propose de l’art thĂ©rapie et de ce qu’en dit la science.

Il donne un aperçu gĂ©nĂ©ral de la maniĂšre dont les neurosciences Ă©clairent l’art-thĂ©rapie en prĂ©sentant un aperçu de la recherche en neurosciences dans l’art-thĂ©rapie et en proposant des applications pratiques pour l’adoption d’une mĂ©thode de travail Ă©clairĂ©e par les neurosciences. L’intĂ©gration de la recherche en neurosciences dans la pratique de l’art-thĂ©rapie implique une justification claire de sa pratique et le partage d’informations didactiques avec les clients peut aider Ă  atteindre les objectifs du traitement.

L’art-thĂ©rapie est une profession fondĂ©e sur des hypothĂšses de neuroplasticitĂ© et d’engagement sensorimoteur et s’aligne donc bien avec les protocoles de recherche en neurosciences. Il est toutefois difficile de quantifier les aspects subjectifs du processus crĂ©atif d’un individu et c’est l’une des raisons pour lesquelles il a Ă©tĂ© difficile de tester les interventions d’art-thĂ©rapie avec la rigueur et la gĂ©nĂ©ralisabilitĂ© nĂ©cessaires pour gĂ©nĂ©rer des preuves de l’efficacitĂ© d’une intervention. La crĂ©ativitĂ© d’un point de vue neuroscientifique est considĂ©rĂ©e comme une construction composĂ©e en soi (Dietrich, 2019). L’art-thĂ©rapie s’appuie fortement sur l’expression crĂ©ative et symbolique de soi comme mĂ©thode d’engagement et d’objectivation de la cognition, des Ă©motions et des souvenirs moins conscients, et permet ainsi Ă  une personne de « voir » et Ă©ventuellement de mettre des mots sur des processus psychiques qui ne sont pas facilement accessibles autrement. En d’autres termes, l’art-thĂ©rapie peut ĂȘtre une façon de raconter sans parler (Cohen et Cox, 1995). Comprendre et identifier les processus cĂ©rĂ©braux impliquĂ©s dans ce type de communication aidera Ă  expliquer avec plus de certitude pourquoi et comment l’art-thĂ©rapie fonctionne.

Dans une tentative de conceptualiser les fondements thĂ©oriques des neurosciences et de l’art-thĂ©rapie et de fournir un cadre pour favoriser l’intĂ©gration systĂ©matique de ces deux domaines, King (2016) a Ă©laborĂ© trois principes initiaux pour considĂ©rer l’art-thĂ©rapie comme neurothĂ©rapeutique. Bien que thĂ©oriques Ă  ce stade, ces principes proposent des mĂ©canismes de changement par l’art-thĂ©rapie basĂ©s sur l’observation de sĂ©ances cliniques : (1) Le processus de crĂ©ation artistique et l’Ɠuvre d’art elle-mĂȘme sont des composantes intĂ©grales du traitement qui aident Ă  comprendre et Ă  susciter la communication verbale et non verbale dans le cadre d’une relation thĂ©rapeutique harmonisĂ©e ; (2) L’expression crĂ©ative est un moyen de guĂ©rison et d’amĂ©lioration de la vie ; et (3) Les matĂ©riaux et les mĂ©thodes utilisĂ©s affectent l’expression de soi, aident Ă  l’autorĂ©gulation Ă©motionnelle et sont appliquĂ©s de maniĂšre spĂ©cialisĂ©e. Ces principes aident Ă  distiller et Ă  organiser les multiples composantes de l’art-thĂ©rapie et fournissent une base Ă  partir de laquelle on peut rechercher systĂ©matiquement les processus et les rĂ©sultats. Une considĂ©ration clĂ© dans l’Ă©valuation du fonctionnement du cerveau dans le contexte de l’art-thĂ©rapie est la capacitĂ© Ă  suivre le fonctionnement humain de maniĂšre naturelle, car l’action est impliquĂ©e dans la crĂ©ation artistique et le mouvement fait partie intĂ©grante du processus. Bien que les mĂ©canismes de notre cerveau ne correspondent pas souvent trĂšs bien Ă  ce que nous vivons (King, 2018), l’introduction de l’imagerie mobile du cerveau/corps (MoBI) (Makeig et al., 2009) dans la gamme des outils d’imagerie contemporains a accru ces capacitĂ©s.

La crĂ©ation artistique et les interactions interpersonnelles lors d’une sĂ©ance d’art-thĂ©rapie sont idĂ©ales pour l’Ă©tude Ă  l’aide des technologies MoBI, car elles s’alignent sur les mesures prises dans des environnements rĂ©els. Par exemple, l’Ă©lectroencĂ©phalographie (EEG) et la spectroscopie fonctionnelle dans le proche infrarouge (fNIRS) sont des outils non invasifs qui surveillent l’activitĂ© cĂ©rĂ©brale des participants tout en permettant la libertĂ© de mouvement et les interactions interpersonnelles dans le reste du corps. L’EEG mesure l’activitĂ© des ondes cĂ©rĂ©brales tandis que la fNIRS est une technique de neuroimagerie basĂ©e sur l’activitĂ© hĂ©modynamique qui mesure les changements relatifs de la concentration d’hĂ©moglobine oxygĂ©nĂ©e et dĂ©soxygĂ©nĂ©e secondaire Ă  l’activitĂ© neuronale (Scholkmann et al., 2014). Ces installations de MoBI permettent Ă  une personne de s’engager activement dans le processus de crĂ©ation artistique et de travailler avec une gamme de matĂ©riaux artistiques sans ĂȘtre limitĂ©e par l’Ă©quipement technologique. L’alignement de la mesure scientifique avec un cadre thĂ©rapeutique naturel devrait permettre de gĂ©nĂ©rer des rĂ©sultats pertinents pour les contextes cliniques.

L’utilisation de l’EEG pour comprendre les processus cĂ©rĂ©braux liĂ©s Ă  l’expression artistique est au stade initial de la recherche exploratoire. King et ses collĂšgues (2017) ont constatĂ© que la crĂ©ation artistique entraĂźnait une augmentation globale de la puissance mesurĂ©e par EEG par rapport Ă  une tĂąche motrice par cƓur, ce qui souligne le fait qu’il existe des diffĂ©rences dans l’activation du cerveau dans une activitĂ© crĂ©ative par rapport Ă  une activitĂ© purement sensorimotrice. Cette Ă©tude a apportĂ© un soutien initial Ă  l’utilisation de la MoBI pour Ă©valuer l’interaction entre le mouvement, la cognition et la dynamique du cerveau. Les chercheurs en art-thĂ©rapie ont utilisĂ© l’EEG et le fNIRS comme outils d’imagerie dans quelques Ă©tudes pilotes. En utilisant l’Ă©lectroencĂ©phalographie quantitative (qEEG), Belkofer et ses collaborateurs (2014) ont Ă©tudiĂ© les diffĂ©rences de modĂšles d’activitĂ© cĂ©rĂ©brale entre les artistes et les non-artistes pendant le processus de dessin. Les rĂ©sultats ont indiquĂ© qu’il y avait plus d’activitĂ© dans l’hĂ©misphĂšre gauche du cerveau des artistes, tandis que plus d’activitĂ© se reflĂ©tait dans le lobe frontal des non-artistes. Ce rĂ©sultat peut s’expliquer par le fait que le dessin Ă©tait une nouvelle tĂąche pour eux et que la stimulation dans cette zone du cerveau est un signe d’apprentissage. On a constatĂ© une prĂ©sence accrue d’ondes alpha tant chez les artistes que chez les non-artistes, ce qui indique le potentiel de relaxation par le biais des possibilitĂ©s crĂ©atives gĂ©nĂ©rĂ©es par les tĂąches de dessin. De mĂȘme, dans une comparaison de la QEEG sur le travail de l’argile et du dessin, l’activation a Ă©tĂ© notĂ©e dans les rĂ©gions des processus de mĂ©moire, des Ă©tats mĂ©ditatifs et du traitement spatio-temporel (Kruk et al., 2014). Kaimal et al. (2017a) ont examinĂ© les rĂ©sultats de trois tĂąches de dessin diffĂ©rentes sur la perception de la rĂ©compense, mesurĂ©s Ă  l’aide du fNIRS. L’hypothĂšse sous-jacente de cette Ă©tude Ă©tait que le flux sanguin dans le cortex prĂ©frontal mĂ©dian indiquerait l’activation d’une des voies de rĂ©compense dans le cerveau. Les participants ont reçu trois tĂąches de dessin (coloriage, gribouillage et dessin libre) d’une durĂ©e de 3 minutes, avec des pĂ©riodes de repos intermittentes de 2 minutes chacune. Les rĂ©sultats ont montrĂ© que toutes les tĂąches de dessin activaient cette voie de rĂ©compense du cerveau par rapport aux conditions de repos sans activitĂ©, la condition de gribouillage entraĂźnant une activation maximale.

Ces Ă©tudes mettent en Ă©vidence les travaux prĂ©liminaires visant Ă  identifier les mĂ©canismes de changement dans la fabrication de l’art qui nĂ©cessitent des recherches plus approfondies : La crĂ©ation artistique dans le cadre de la relation thĂ©rapeutique suscite la crĂ©ativitĂ©, Ă©voque des Ă©tats Ă©motionnels positifs de relaxation et est influencĂ©e par des diffĂ©rences spĂ©cifiques dans les mĂ©dias artistiques, les tĂąches artistiques et les compĂ©tences perçues. Ce sont des domaines Ă  explorer plus avant et qui pourraient ĂȘtre organisĂ©s selon les principes de l’art-thĂ©rapie mentionnĂ©s ci-dessus (King, 2016). Cela permettrait de clarifier les mĂ©thodes d’intĂ©gration systĂ©matique de la thĂ©orie, de la pratique et de la recherche en art-thĂ©rapie et en neurosciences